12 FEMMES AGRESSÉES À KAFOUNTINE | LA PLATEFORME DES FEMMES POUR LA PAIX EN CASAMANCE INVITE L’ETAT À SÉVIR
À Kafountine, une série d’agressions nocturnes a semé la terreur parmi la population, particulièrement chez les femmes. Douze femmes ont été balafrées et une femme enceinte, Awa Cissé, a été assassinée dans la nuit du 28 juin 2024. Ces agressions d’une violence inouïe ont poussé les organisations féminines de Ziguinchor à réagir vigoureusement.
Dans une déclaration commune, ces organisations ont annoncé l’organisation d’une marche de protestation à Kafountine le samedi 13 juillet. Ndèye Marie Diédhiou, présidente de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance, a rappelé lors d’une conférence de presse que depuis le début de l’année 2024, douze cas de violences physiques et sexuelles ciblant uniquement des femmes ont été signalés dans cette commune balnéaire.
Elle a souligné que les sévices infligés étaient d’une telle gravité que les survivantes ont dû être évacuées à Ziguinchor ou à Dakar pour des soins médicaux.
Les malfaiteurs, agissant en pleine nuit, s’introduisent dans les chambres des femmes pour les mutiler et les vider de leur sang. Ce modus operandi cruel et calculé a soulevé l’indignation et la peur au sein de la communauté. Les organisations féminines de Ziguinchor ont dénoncé ces violences et ont interpellé les autorités locales et nationales pour une réaction rapide et efficace.
Le dernier incident, qui a coûté la vie à Awa Cissé, une mère de trois enfants et enceinte, a eu lieu dans le quartier de Nafacounda. Cette attaque brutale a choqué la communauté et a renforcé la détermination des organisations de la société civile à demander justice. Ndèye Marie Diédhiou a exhorté la population à rester vigilante et à faire preuve de civisme pour assurer la protection de tous.
La présidente de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance attend une réponse du gouvernement et des autorités judiciaires « à la hauteur des menaces ». Elle a insisté sur le fait que les auteurs de ces actes ignobles doivent être traqués, arrêtés et traduits en justice pour que les enfants d’Awa Cissé puissent obtenir justice et réparation.
Ces actes de barbarie ont mobilisé la société civile et renforcé la détermination des organisations féminines à lutter contre les violences faites aux femmes. La marche prévue à Kafountine sera un moment crucial pour montrer la solidarité et la résistance face à cette vague de violence inacceptable.