22e MAGAL DE GRAND-BASSAM : LA COMMUNAUTÉ MOURIDE COMMÉMORE LE PASSAGE HISTORIQUE DE SERIGNE TOUBA
La communauté mouride en Côte d’Ivoire a célébré la 22e édition du Magal de Grand-Bassam. Le thème retenu pour cette année était : « Les défis de développement en Afrique : les solutions de Cheikh Ahmadou Bamba ».
Sur le chemin de l’exil, le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, a marqué des étapes importantes dans plusieurs localités situées sur l’axe Dakar-Libreville, comme il l’a lui-même précisé dans ses écrits. Parmi ces étapes, Grand-Bassam occupe une place symbolique, chargée d’histoire.
Selon Cheikh Ndigeuleul Ly, un fidèle mouride, « le Cheikh est arrivé à Grand-Bassam le 3 octobre 1895, où il a séjourné pendant 21 jours. Il y a rencontré un révolutionnaire du nom de Kouadio Amangoua, qui, comme lui, s’opposait à la pénétration coloniale, et résidait dans la zone de Baudouin. »
Ainsi, chaque année, la communauté mouride de Côte d’Ivoire organise ce Magal pour immortaliser le passage de Cheikh Ahmadou Bamba à Grand-Bassam. Lors de cette 22e édition, Serigne Mourtada Abdoul Ahad Mbacké, l’organisateur de l’événement, a invité « toute la communauté mouride de Grand-Bassam à s’approprier ce Magal » tout en rappelant « le devoir de se conformer aux recommandations de Serigne Touba ».
Des conférences se sont succédé pour expliquer les enseignements du Cheikh. Ces enseignements continuent de marquer la localité, si l’on en croit certains témoignages. « Depuis le passage de Cheikh Ahmadou Bamba, la ville ne cesse d’accueillir, non seulement des Ivoiriens, mais aussi des visiteurs du monde entier », a-t-on entendu lors des interventions.
Cette journée commémorative a été honorée par la présence de diplomates sénégalais résidant en Côte d’Ivoire, ainsi que des autorités locales. Ils ont participé à cet événement dédié à Serigne Touba, mais également à son frère cadet, dont l’histoire est aussi liée à cette ville.
Grand-Bassam demeure une étape mémorable de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba vers le Gabon en 1895. Après sept années de déportation imposées par le colon français, le Cheikh est retourné au Sénégal, relatant une grande partie de son périple dans ses écrits et récits, qui continuent d’inspirer des générations.