L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre de discussions houleuses ce mardi 2 avril 2025, alors que les parlementaires examinaient la proposition de loi interprétative portée par un député du parti Pastef. Au cœur des échanges, Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, a exprimé son amertume face à la posture de l’opposition, qu’il accuse d’un manque d’arguments juridiques solides.

Dans son intervention, le leader de la majorité présidentielle a fustigé l’attitude des opposants au texte, estimant que leurs critiques relevaient davantage de la rhétorique que d’une véritable argumentation juridique. « Ils n’ont apporté aucun argument juridique, ni cité aucun article démontrant en quoi cette loi interprétative violerait le droit existant. Ce ne sont que de pures envolées lyriques », a-t-il lancé avec vigueur.

Poursuivant son plaidoyer, Ayib Daffé a dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre visant à esquiver le débat de fond. « Tout ce tapage vise à éviter la question essentielle : êtes-vous pour ou contre l’impunité des crimes de sang ? », a-t-il interpellé ses adversaires politiques.

Le parlementaire a par ailleurs critiqué l’assiduité de certains députés lors des travaux en commission, qualifiant leur absence répétée d’ »absentéisme » préjudiciable à la bonne marche des débats. Il n’a pas non plus épargné la société civile, dont une partie s’est opposée au projet de loi. Selon lui, cette frange d’acteurs dissimulerait un « agenda caché ».

Ce climat de tensions laisse présager une suite tout aussi mouvementée dans l’examen de cette proposition de loi, qui continue de diviser profondément les forces politiques et les acteurs de la société civile.