
LE PORT AUTONOME DE DAKAR SE REPOSITIONNE POUR S’ALIGNER AU NOUVEAU RÉFÉRENTIEL DES POLITIQUES PUBLIQUES

Le Port autonome de Dakar (PAD) s’apprête à lancer un plan de repositionnement afin d’adapter ses stratégies aux nouvelles orientations des politiques publiques. L’annonce a été faite vendredi par Momar Ngary Ba, directeur de la stratégie et du suivi des concessions du PAD, lors d’un point de presse tenu en marge d’une visite du Directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM), Bécaye Diop, à la Circonscription maritime (CIRCAM) de la zone centre.
Selon Momar Ngary Ba, ce plan vise à garantir une meilleure cohérence entre les investissements portuaires et les attentes des acteurs du secteur. « Nous faisons tout de façon inclusive avec les opérateurs pour que nos investissements et nos programmes puissent refléter les attentes du secteur », a-t-il affirmé.
Au-delà du repositionnement stratégique du PAD, l’accent est mis sur la complémentarité entre les infrastructures portuaires existantes et à venir. Le projet de maillage national, incluant les ports régionaux ainsi que ceux de Ndayane et de Bargny-Sendou, vise à favoriser les économies d’échelle et le développement industriel. « Nous devons développer ce maillage national pour réduire la pression sur nos routes et créer des synergies entre les différentes infrastructures portuaires », a expliqué M. Ba.
Il a également souligné que cet effort ne vise pas à concurrencer les Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, notamment celle de Kaolack, mais plutôt à stimuler leur développement.
Le PAD mise sur des investissements de grande envergure pour accompagner cette transformation. « Nous avons enclenché le projet de construction du port de Ndayane sur 1 200 hectares, avec une première vague d’investissements d’environ 700 milliards de francs CFA », a précisé Momar Ngary Ba.
Il a insisté sur la nécessité d’un développement structuré alliant infrastructures, zones économiques et tissu industriel, conformément à la politique des « pôles territoires » définie dans le nouveau référentiel des politiques publiques.
Le directeur de la stratégie du PAD a rappelé que la simple existence d’infrastructures ne suffit pas à garantir un trafic portuaire attractif. « Nous pouvons avoir des navires et des voies d’accès, mais sans un tissu économique dynamique et un trafic soutenu, les bateaux ne viendront pas », a-t-il averti.
Dans cette perspective, il a salué l’engagement de l’ANAM et des autres acteurs du secteur maritime pour accompagner cette dynamique. « C’est une approche globale que nous développons, avec la contribution de toutes les composantes de notre écosystème, afin de faire du secteur portuaire un véritable levier de croissance », a conclu Momar Ngary Ba.