PROLONGATION DE L’INTERDICTION DES OPÉRATIONS FONCIÈRES | LES TRAVAILLEURS DU BTP APPELLENT À LA RÉSOLUTION DE LA QUESTION DE LA DETTE ULTÉRIEURE
La prolongation de 45 jours de l’interdiction des opérations foncières sur le littoral suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs du secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics). Diaraf Alassane Ndao, secrétaire général du syndicat des travailleurs du BTP, a dénoncé cette mesure, la qualifiant de « véritable désastre », rapporte PressAfrik.
Selon lui, la poursuite de cette suspension des travaux entraîne l’arrêt de plus de 8 000 salariés. Dans une intervention sur les ondes de Sud FM, il a exhorté les autorités à prendre des mesures pour résoudre le problème de la dette intérieure, qu’il considère comme un enjeu crucial pour la survie du secteur.
« Avec la prolongation de cette suspension des travaux pour 45 jours, les conséquences restent inchangées et pèsent lourdement sur le secteur. Aujourd’hui, le BTP traverse une période extrêmement difficile, et nous appelons les nouvelles autorités à prêter attention à cette situation. Dans de nombreux chantiers, les grandes entreprises ont déjà réduit leurs effectifs, laissant plus de 8 000 salariés sans emploi, sans compter le secteur informel, qui emploie encore davantage de travailleurs », a-t-il expliqué.
Diaraf Alassane Ndao a également souligné que l’apurement de la dette intérieure reste un problème persistant, qui, selon lui, affecte gravement l’économie du secteur.
« Cette suspension est dramatique. À cela s’ajoute le non-règlement de la dette intérieure, qui demeure un frein majeur. Nous attendions du gouvernement qu’il favorise la création d’emplois, et non qu’il plonge le secteur du BTP dans une telle crise », a-t-il ajouté.
Face à cette situation alarmante, les travailleurs du BTP appellent les nouvelles autorités à prendre des mesures urgentes pour revitaliser le secteur et redonner espoir aux salariés. « C’est une situation dramatique et inquiétante pour l’avenir du pays. Rien n’avance, tout est paralysé à cause des récentes décisions des nouvelles autorités », a conclu Diaraf Alassane Ndao.