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« À la prochaine législature, nous souhaitons avoir des femmes députées spécialisées en santé, agriculture, économie, entre autres domaines. » C’est le souhait de Seynabou MBAYE, la présidente du Conseil sénégalais des Femmes (Cosef). Invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI, elle estime que c’est le moment pour les femmes qui seront élues à l’Assemblée nationale le 17 novembre prochain de réaliser un travail remarquable et de laisser leur empreinte afin de « montrer à l’opinion nationale qu’elles ne sont pas dans le folklore ».
Concernant la qualité de la participation des femmes à l’hémicycle, la présidente du Cosef déclare que les femmes sont élues par des partis politiques : « donc, elles sont redevables à leur parti et suivent le mot d’ordre politique. » C’est pourquoi elle invite les femmes à être plus responsables dans leurs prises de position. Le rôle du député est extrêmement important. Des personnes se sont battues pour obtenir la parité dans le pays : « il faut que les femmes préservent cet héritage », ajoute-t-elle. Soucieuse de la bonne participation des femmes à l’Assemblée nationale, la présidente de Cosef organise des séances de formation pour les femmes sur leur comportement. « Il faut que les femmes aient leur propre discours, connaissent le programme de leur formation politique, aient une bonne communication et sachent ce qu’implique le rôle de député », informe-t-elle. Seynabou MBAYE estime que les femmes sont prêtes, mais que c’est la société sénégalaise qui n’est pas encore prête à accueillir une présidente : « nous sommes collées à des étiquettes. Il faut déconstruire toutes ces idées. Les États-Unis nous ont montré l’exemple. »
Pour ces législatives, Seynabou MBAYE constate que toutes les têtes de liste sont des hommes. Cependant, elle souligne qu’il y a des femmes à la tête de certaines listes départementales : « malheureusement, nous faisons le focus sur les listes nationales. » Selon l’invitée de « Salam Sénégal », parmi les 400 partis politiques présents dans le pays, seulement environ 20 sont dirigés par des femmes. « Les partis demandent un investissement financier, et sur ce plan, les hommes dominent. Les femmes ont toutes les ressources humaines, mais parfois, un problème financier se pose. » Cependant, certaines parviennent à se démarquer. « Depuis 2000, des femmes se présentent à des élections présidentielles. La dernière est Anta Babacar Ngom. Attendez-vous à d’autres candidatures féminines à la présidentielle de 2029 », conclut-elle.