AMADOU LY AKILÉE DÉNONCE DES IRRÉGULARITÉS DANS LE CONTRAT DE WEST AFRICAN ÉNERGIE
Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal Internationale, Amadou Ly Akilée, président du parti Yessal en Marche, a levé le voile sur plusieurs points concernant le dossier West African Énergie et l’arrestation de Samuel Sarr, ex-ministre de l’Énergie.
Interrogé sur l’arrestation de Samuel Sarr, M. Ly s’est abstenu de commenter les démêlés judiciaires entre ce dernier et ses associés, affirmant : « Je ne tire pas sur les ambulances. L’origine de l’arrestation de Samuel Sarr relève d’un différend entre lui et ses associés sur ce projet. C’est une affaire qui concerne la justice, et je ne vais pas m’y prononcer. »
Toutefois, il a profité de cette tribune pour revenir sur les irrégularités entourant le contrat énergétique attribué à West African Énergie, une société que certains associent à Samuel Sarr.
Amadou Ly a détaillé les manquements juridiques qu’il estime flagrants dans ce dossier. Selon lui, la constitution même de West African Énergie et l’attribution du contrat en 2020 contreviennent aux lois sénégalaises en vigueur.
« La loi qui régit le secteur énergétique au Sénégal, notamment la loi 98-29, exige une licence préalable avant la signature de tout contrat. Or, West African Énergie a signé ce contrat en juin 2020, avant d’obtenir une licence un an plus tard. C’est une violation claire de la loi. »
De plus, il souligne que les modifications apportées par la loi de 2021, bien qu’importantes, ne sont pas rétroactives et ne peuvent donc pas s’appliquer à ce contrat signé en 2020.
Amadou Ly déplore également l’octroi d’une garantie souveraine inconditionnelle à West African Énergie, alors que d’autres acteurs locaux, tels que la société Énergie Ressources Sénégal (ERS), auraient pu bénéficier de cette opportunité.
« Comment peut-on attribuer une garantie souveraine à une société privée dont l’État ne détient que 15 %, alors qu’une entreprise comme ERS, dans laquelle l’État est actionnaire à hauteur de 49 %, est laissée de côté ? »
Il critique ce qu’il qualifie de précipitation dans l’attribution du contrat à West African Énergie, créée seulement en novembre 2019, et s’interroge sur les motivations derrière cette décision.
Face aux critiques insinuant des motivations personnelles derrière ses prises de position, Amadou Ly a répondu fermement : « Qui se sent morveux se mouche. Si mes détracteurs ont des preuves de mes prétendus intérêts personnels dans ce dossier, qu’ils les mettent sur la table. Je n’ai d’autre objectif que de défendre les intérêts publics. »
Il a également rappelé qu’il avait porté plainte contre la Senelec pour son rôle dans ce qu’il considère comme un manquement grave à sa mission de préserver les intérêts de l’État et des Sénégalais.
Amadou Ly conclut que ce contrat est, selon lui, « nul et non avenu » et appelle à une révision en profondeur de ce dossier pour rétablir la légalité et préserver l’intérêt national. Ce nouvel épisode dans l’affaire West African Énergie relance le débat sur la gestion du secteur énergétique au Sénégal, notamment sur la transparence et l’équité dans l’attribution des contrats.