
AN 1 DU PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE | UN LEADERSHIP BASÉ SUR LE DIALOGUE ET LES RÉFORMES SELON AMINATA TOURÉ

Un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal, Aminata Touré, haut représentant du président de la République, s’est exprimée sur le bilan de cette première année de gouvernance. Invitée de l’émission En Vérité, elle a mis en avant les réformes entreprises et les défis rencontrés par les nouvelles autorités.
Selon Aminata Touré, le président Diomaye Faye a fait du dialogue et du consensus les piliers de son action gouvernementale. « Il a d’abord initié le dialogue avec la justice, car il y avait beaucoup d’abus de pouvoir et de partialité. Les concertations nationales sur la justice ont permis d’identifier de nombreuses idées pour réformer le secteur », a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné la volonté du gouvernement de moderniser l’administration, notamment à travers le New Deal technologique, une ambition visant à faire du Sénégal un leader en matière d’innovation numérique.
Sur le plan agricole, elle a mis en avant un succès majeur : « Le président a été élu juste avant l’hivernage, mais pour la première fois, l’armée a été mise à contribution pour faciliter la distribution des semences. Cela a permis d’éviter les difficultés habituelles dans l’organisation de la campagne agricole. »
Dans le domaine éducatif, Aminata Touré a salué les efforts du gouvernement pour assurer le bon déroulement des examens nationaux et les concertations menées avec les syndicats. « Il est important de leur dire la vérité sur l’état dans lequel l’ancien régime a laissé le pays, notamment avec une dette publique énorme et des détournements massifs », a-t-elle déclaré.
Elle a insisté sur la nécessité de maintenir un dialogue franc avec tous les acteurs du pays afin de remettre le Sénégal sur les rails.
Aminata Touré a rappelé que le président de la République et son gouvernement ont réellement eu les pleins pouvoirs seulement après les élections législatives, qui ont donné une majorité parlementaire au parti PASTEF. « Si vous vous souvenez bien, le président voulait très tôt supprimer le Conseil économique, social et environnemental ainsi que le Haut Conseil des collectivités territoriales pour réaffecter ces fonds à des secteurs prioritaires. Mais sans majorité, cela n’a pas été possible », a-t-elle expliqué.
Elle reste toutefois optimiste quant à l’avenir : « Ce ne sera pas facile, mais en mettant en avant le dialogue, comme le souhaite le président, tous les acteurs pourront comprendre et accompagner les réformes nécessaires. »
Interrogée sur les critiques selon lesquelles « le pays va mal » et que « rien ne marche », Aminata Touré pointe du doigt la gestion passée. « Même en ayant été dans l’APR, je suis surprise par l’ampleur du pillage des ressources. Quand on vous dit qu’un individu possède 125 milliards ou que 90 milliards ont été transférés sur le compte du fils de l’ancien président, cela a forcément un impact énorme sur l’économie », a-t-elle dénoncé.
Elle a également évoqué la conjoncture mondiale, rappelant que de nombreux pays font face à des crises économiques, mais que le Sénégal doit compter sur ses propres efforts. « L’essentiel est de travailler et de lutter contre la corruption. Si nous y parvenons, chacun pourra s’y retrouver et notre économie se portera mieux. C’est dans cette dynamique que le président de la République appelle les Sénégalais, notamment le secteur privé, à jouer un rôle clé », a-t-elle conclu.