Dans le cadre du renforcement de la transparence budgétaire et de la maîtrise de l’endettement, le Président de la République a insisté sur la nécessité d’adopter des réformes structurelles afin d’assainir la gestion des finances publiques. Ces mesures interviennent après la publication du rapport de la Cour des Comptes sur la situation financière du pays entre 2019 et 2024, qui a mis en évidence plusieurs irrégularités.

Le rapport a révélé des transferts budgétaires effectués sans justification claire, mettant en cause la transparence et la traçabilité des fonds publics. Le Chef de l’État a ainsi demandé une réforme de la gestion des comptes spéciaux du Trésor, afin d’assurer que toutes les opérations financières soient conformes aux normes de gestion budgétaire.

L’augmentation alarmante de la dette publique, atteignant 99,67 % du PIB en 2023, impose une révision en profondeur de la politique d’endettement de l’État. Le Président a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux des emprunts, afin de garantir que les fonds mobilisés sont utilisés en adéquation avec les besoins réels du pays et non pour des dépenses non couvertes budgétairement.

L’absence de rapports exhaustifs sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023 a été pointée du doigt, contrevenant aux directives de l’UEMOA. Le Chef de l’État a exigé que ces documents soient produits et publiés dans les délais légaux, permettant ainsi une gestion plus transparente des exonérations fiscales et une meilleure évaluation de leur impact sur l’économie nationale.

Le Président a chargé le Premier Ministre de veiller personnellement à la mise en œuvre effective de ces réformes. L’objectif est d’assurer une gouvernance financière exemplaire, de renforcer la confiance des citoyens et des partenaires économiques, et de garantir la stabilité macroéconomique du pays.