LE CDEPS APPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT À UN DIALOGUE RÉNOVÉ AVEC LA PRESSE
Le CDEPS appelle le Chef de l’État à un dialogue rénové avec la presse
Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a organisé, ce mercredi, une conférence de presse au centre Babacar Touré à Dakar. À cette occasion, il a lancé un appel au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en faveur d’un « dialogue rénové avec la presse ».
S’exprimant au nom du CDEPS, son président, Mamadou Ibra Kane, a insisté sur l’urgence d’une collaboration constructive entre le gouvernement et le secteur des médias. « Nous lançons un appel au président de la République pour un dialogue rénové avec la presse, qui a un rôle déterminant à jouer dans le développement économique et social du Sénégal », a-t-il déclaré.
Mamadou Ibra Kane a tiré la sonnette d’alarme sur la situation difficile que traverse le secteur de la presse depuis la pandémie de Covid-19. « Nous sommes en pleine crise. La menace de fermeture de nombreuses entreprises de presse est réelle, et plusieurs centaines d’emplois risquent d’être perdus », a-t-il averti.
Selon le président du CDEPS, le Sénégal doit préserver une presse « républicaine, libre, indépendante et économiquement viable ». Il a rappelé que les médias ne sont « ni des adversaires ni des ennemis », mais demeurent des acteurs essentiels du développement.
« La presse peut être un outil puissant pour soutenir les politiques publiques des dirigeants démocratiquement élus. Une presse libre et indépendante est le garant de la stabilité politique, économique et sociale, du renforcement de la démocratie, et d’une meilleure cohésion sociale », a-t-il souligné.
Mamadou Ibra Kane a également évoqué les difficultés sociales auxquelles sont confrontés les travailleurs du secteur des médias. Il a déploré le non-versement régulier des cotisations sociales, ce qui compromet l’accès à la couverture médicale pour de nombreux professionnels de la presse.
Enfin, le président du CDEPS a invité l’ensemble des citoyens, la représentation nationale, la société civile et les partenaires à œuvrer pour un environnement favorable à la liberté de la presse et à l’état de droit.
La rencontre a réuni de nombreux patrons de presse, journalistes et techniciens, témoignant de l’inquiétude collective face aux défis actuels du secteur.
M. DIOP