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PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAISE EN AFRIQUE : VERS LA FIN D’UNE INFLUENCE CONTESTÉE

a-la-une
08 janv. 2025
a-la-une

Lors de son passage à la matinale Salam Sénégal de Radio Sénégal, Dr Adama Sadio, analyste politique, a abordé la présence des bases militaires françaises en Afrique. Cette discussion s’est inscrite dans le contexte des récentes déclarations du président français, Emmanuel Macron fustigeant ce qu’il a qualifié d’ingratitude de certains dirigeants africains. Selon lui, ces dirigeants doivent leur maintien au pouvoir à l’intervention militaire française, ce qui a suscité une vive réaction, notamment celle du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko.

Une présence militaire controversée

Dr Sadio a souligné que, dans des pays comme le Mali, le Niger ou encore le Tchad, le départ des troupes françaises a souvent été ardu et empreint de tensions. Ces situations témoignent, selon lui, d’une remise en question généralisée de l’utilité et de la légitimité des bases militaires françaises sur le continent.

« Si on observe la trajectoire politique de ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir au Sénégal , ils avaient déjà dénoncé la présence de ces bases, affirmant qu’elle n’est pas un gage de souveraineté », a rappelé Dr Sadio. Cependant, ce débat n’est pas récent.

Une remise en question amorcée dès 2010

En 2010, l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade avait exprimé son souhait de voir l’armée française quitter le Sénégal. Une position partagée par d’autres leaders africains, notamment Idriss Déby du Tchad, qui critiquaient également cette dépendance militaire.

Dr Sadio a mis en lumière un changement de paradigme : « Ce basculement découle d’un manque de prise de conscience des pays occidentaux, qui continuent à percevoir l’Afrique à travers le prisme des années 1960. Cette condescendance persistante ignore les transformations profondes opérées sur le continent. »

La fin de la diplomatie de soumission

L’analyste a également rappelé qu’il fut un temps où les leaders africains en quête de légitimité internationale se rendaient en France pour recevoir un aval tacite. Cette époque, marquée par une diplomatie centrée sur les besoins économiques de l’Hexagone, semble révolue.

Aujourd’hui, la critique s’étend au rôle de la francophonie, au Franc CFA, et à la présence militaire française, considérés comme des outils de domination culturelle et économique.

Une souveraineté à reconstruire

Pour Dr Sadio, la montée des contestations populaires et politiques contre la France marque un tournant important. Ces luttes traduisent une aspiration croissante des peuples africains à une souveraineté véritable, débarrassée de toute influence étrangère.

Il conclut en soulignant que ce débat, bien que difficile, est essentiel pour redéfinir les relations entre l’Afrique et la France : « Il appartient désormais aux dirigeants africains de bâtir une souveraineté qui reflète les aspirations de leurs peuples et de sortir du cadre hérité de la colonisation. »

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