Ce 14 Mars est célébré la journée mondiale du rein. Dans notre pays, les maladies rénales représentent un problème de santé croissant, touchant même les plus jeunes. Selon le Professeur Younoussa Keita, environ 250 nouveaux cas d’insuffisance rénale sont diagnostiqués chez les enfants chaque année au Sénégal. Cependant, la prise en charge de ces affections demeure insuffisante, en raison notamment du manque de personnel qualifié.

Cette situation soulève des préoccupations légitimes parmi les spécialistes, qui réclament avec insistance la création d’un centre de dialyse pédiatrique dans le pays.

« Le constat est alarmant : le Sénégal ne compte que deux néphro-pédiatres et dispose d’une seule unité de prise en charge des enfants atteints d’insuffisance rénale, située au service pédiatrie de l’hôpital Abass Ndao », renseigne Pr Younoussa Keita.

« Il est impératif de se pencher sur les maladies rénales chez les enfants. De nombreuses pathologies rénales sont détectées chez les tout-petits, accentuant l’importance d’une prise en charge adéquate. L’unité de prise en charge des enfants insuffisants rénaux à l’hôpital Abass Ndao est souvent leur seul recours », déplore Pr Keita.

Pour les familles dont les enfants nécessitent une hémodialyse, la maladie représente un véritable défi au quotidien. Cependant, malgré les difficultés, ces parents gardent espoir, notamment en envisageant la possibilité d’une transplantation rénale pour leurs enfants.

Selon Pr Keita, face à cette situation préoccupante, il devient impératif d’intensifier les efforts pour améliorer la prise en charge des maladies rénales chez les enfants au Sénégal. La sensibilisation, le renforcement des infrastructures médicales et la formation de personnel spécialisé sont autant de mesures cruciales pour relever ce défi de santé publique.