L’ancien ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, est toujours au cœur d’un bras de fer juridique avec l’État sénégalais. Alors que la Cour suprême avait ordonné la levée des restrictions sur ses déplacements ou la présentation d’un document justifiant cette interdiction, les autorités ont décidé de contre-attaquer en déposant un recours en rétractation, selon le journal « Yor Yor ».

Le juge des référés liberté de la Cour suprême avait statué en faveur de l’ex-ministre, estimant que son droit fondamental à la liberté de circulation avait été bafoué sans justification officielle. Il avait ainsi sommé la police de l’air et des frontières de lever l’interdiction ou de produire un document légal l’appuyant.

L’État n’a pas tardé à réagir en introduisant un recours pour contester cette décision et maintenir l’interdiction de voyage frappant Mansour Faye.

L’affaire trouve son origine le 10 mars 2025, lorsque Mansour Faye avait été empêché d’embarquer à l’aéroport international Blaise Diagne alors qu’il devait se rendre à Djeddah. Quelques jours plus tard, il subissait une nouvelle interdiction, cette fois alors qu’il tentait de rejoindre Abidjan par la compagnie Air Ivoire.

Se considérant victime d’une « intimidation politique », l’ancien ministre avait dénoncé une décision arbitraire, tandis que les autorités n’ont jamais officiellement communiqué sur les raisons de cette interdiction de voyage. L’affaire suit désormais son cours devant la Cour suprême, où l’État sénégalais tente de faire annuler la levée de la restriction imposée à Mansour Faye.