COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE | « NOUS ATTENDONS UN PRIX SUPÉRIEUR À CELUI DE L’ANNÉE DERNIÈRE ET DES FINANCEMENTS ESSENTIELS », MODOU FALL, PRÉSIDENT DE FNOPS/T
Modou Fall, président de la Fédération nationale des organismes privés de stockage et de transport (FNOPS/T), était l’invité de la matinale Salam Sénégal de la RSI. À propos du prix de l’arachide qui sera fixé ce mardi par le Premier Ministre et le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté Alimentaire, Mabouba Diagne, Modou Fall a déclaré : « nous attendons un prix qui soit supérieur à celui de l’année précédente, et nous avons confiance que l’État saura trouver un équilibre ». Il a également souligné que le principal défi reste le financement.
Pour Modou Fall, il est crucial que l’État prenne toutes les mesures nécessaires pour que la Sonacos puisse acheter toutes les graines d’arachide. Concernant la qualité des semences, il a évoqué des refus de certaines en raison de leur médiocre qualité. Il a appelé les usines de transformation à mieux s’organiser afin d’éviter des délais excessifs lors du déchargement, qui peuvent durer plusieurs semaines. « Il est inacceptable de devoir attendre un mois après le déchargement pour recevoir la facture et être payé », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que ces améliorations sont nécessaires pour le bon fonctionnement de la chaîne de valeur.
Modou Fall a également félicité le gouvernement pour ses efforts. Il a noté que, malgré les défis de la campagne agricole, le nouveau gouvernement a réussi à augmenter la quantité de semences et d’engrais disponibles. En 2023, l’État avait investi 16 milliards dans des subventions, un montant qui a été porté à 30 milliards cette année. Concernant les engrais, il a indiqué que « nous sommes passés de 40 000 tonnes à 60 000 tonnes. Malgré les difficultés, la campagne a été fructueuse grâce aux mesures mises en place par l’État, qui a veillé à la qualité des semences ».
Il a également salué le nouveau régime pour avoir réglé des arriérés de dettes s’élevant à 70 milliards, considérant cet effort comme salutaire. Néanmoins, il a mentionné que la dette en cours dépasse 80 milliards, sans compter les 120 milliards budgétisés pour les semences cette année.