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LOI D’INTERPRÉTATION DE L’AMNISTIE | UN CIBLAGE BASÉ SUR LA GRAVITÉ DES CRIMES, SELON DR ABDOURAHMANE DIOUF

a-la-une
30 mars 2025
a-la-une

Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, s’est exprimé sur l’actualité, notamment sur la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie. Il a clarifié la position du gouvernement face aux critiques émises par la société civile, qui appelle à surseoir à l’adoption de cette loi pour engager des concertations.

Interrogé sur la nécessité de prendre le temps de la réflexion avant d’adopter la loi d’interprétation de l’amnistie, Abdourahmane Diouf a rappelé que « les concertations sont toujours une voie à privilégier », tout en soulignant que les droits des victimes sont protégés aussi bien dans la loi initiale de 2024 que dans l’interprétation proposée.

« Nous écoutons la société civile, nous écoutons les familles des victimes. Mais il est important de rappeler que l’article 3 de la loi d’interprétation garantit que les droits des victimes ne seront pas lésés. Quelle que soit la version de la loi, leurs droits restent protégés », a-t-il assuré.

Concernant les inquiétudes sur l’éventuelle impunité, le ministre a tenu à préciser que cette loi vise au contraire à mieux définir la portée de l’amnistie et à s’assurer que certaines infractions graves ne restent pas impunies.

« La loi d’interprétation permettra de s’assurer qu’il n’y aura ni impunité, ni annulation, ni abrogation. Contrairement à l’ancienne loi, certaines personnes qui ne devaient pas être jugées sous l’ancienne majorité pourront désormais l’être », a-t-il expliqué.

Abdourahmane Diouf a également dénoncé l’idée selon laquelle cette loi viserait spécifiquement les forces de défense et de sécurité. « On tente de nous faire croire que cette loi va extirper les forces de défense et de sécurité pour les juger, comme si elles étaient responsables de tous les événements. Cette généralisation est abusive. Chaque individu engage sa responsabilité de manière individuelle, sans préjugés favorables ou défavorables envers aucune catégorie sociale », a-t-il insisté.

Le ministre a, par ailleurs, mis en avant une différence clé entre l’ancienne loi d’amnistie et la nouvelle proposition d’interprétation : « Sous l’ancienne loi, un individu pouvait commettre un crime sans être inquiété. Avec la loi d’interprétation, le ciblage ne se fait ni sur des bases politiques ni professionnelles, mais sur la gravité du crime. Plus un crime est grave, plus il a des chances d’être exclu du champ de l’amnistie », a-t-il précisé.

Abdourahmane Diouf s’est dit favorable à des concertations supplémentaires si cela peut apaiser le climat politique et social. « Si un consensus est nécessaire, nous devons y aller. Le Sénégal a besoin de paix et de sérénité pour avancer et répondre aux attentes des citoyens », a-t-il affirmé.

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