Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies tiendra, vendredi, une réunion d’urgence pour examiner la situation prévalant à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et son impact sur les droits humains. Cette session extraordinaire fait suite à une demande officielle des autorités congolaises, en début de semaine, et bénéficie du soutien de plusieurs dizaines de pays membres ainsi que d’États observateurs du Conseil.

Le porte-parole de l’organe onusien, Pascal Sim, a annoncé cette rencontre lors d’un briefing tenu à Genève, soulignant la gravité de la crise humanitaire et sécuritaire qui secoue la région. La situation s’est considérablement dégradée ces derniers jours avec l’entrée du groupe armé M23, soutenu par des forces rwandaises, dans la ville de Goma, dans la nuit du 26 au 27 janvier.

Face à cette escalade des violences, le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, a annoncé, mercredi soir, une « riposte vigoureuse et coordonnée » contre les « terroristes » du M23. Cette déclaration intervient alors que les tensions entre Kinshasa et Kigali ne cessent de croître, rendant la situation régionale encore plus précaire.

En parallèle, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ont prévu d’organiser, samedi, un sommet conjoint pour examiner la crise et envisager des solutions politiques et diplomatiques.

Cette réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU constitue une étape importante dans la gestion de la crise en RDC, alors que la communauté internationale s’alarme de la situation humanitaire catastrophique dans la région. Les prochaines décisions issues de ces rencontres pourraient s’avérer déterminantes pour l’avenir du pays et la stabilisation de la région des Grands Lacs.