RIZICULTURE : LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE À ÉPONGER UNE DETTE DE 9 MILLIARDS POUR RELANCER LA PRODUCTION
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a annoncé son engagement à solder une dette de 9 milliards de francs CFA contractée par les producteurs de riz de la vallée du fleuve Sénégal. Cette dette, accumulée sur trois ans, est liée au financement des activités rizicoles dans une région durement touchée par les inondations, qui ont empêché les agriculteurs de récolter leurs périmètres agricoles pendant plusieurs mois.
Dr Mabouba Diagne a pris cette décision lors de l’ouverture des Assises nationales de la riziculture, qui se tiennent actuellement à Saint-Louis. Le ministre a déclaré : « Nous allons trouver une solution à cette dette de 9 milliards, mais il faudra que vous respectiez votre parole. »
En promettant de régler cette dette et d’agir sur les infrastructures, Dr Mabouba Diagne envoie un signal fort : celui d’un gouvernement déterminé à redonner espoir à une filière essentielle pour l’avenir alimentaire du Sénégal.
Ces assises nationales, organisées conjointement par la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED) et le CIRIZ, se dérouleront sur trois jours. Elles visent à formuler des recommandations fortes pour atteindre l’objectif de souveraineté alimentaire inscrit dans le programme « Sénégal 2050 ».
Les participants espèrent que ces recommandations permettront non seulement de résoudre les problèmes immédiats, tels que la vétusté des infrastructures agricoles, mais aussi de poser les bases d’un développement durable de la filière rizicole.
Pour les riziculteurs de la vallée du fleuve Sénégal, l’annonce du ministre représente une bouffée d’oxygène après des mois d’incertitude. Cependant, beaucoup attendent des actions concrètes pour accompagner cet engagement financier, notamment des investissements dans la modernisation des équipements et une meilleure gestion des risques climatiques.
Les inondations, couplées à l’invasion d’oiseaux migrateurs, ont gravement affecté les rendements des producteurs de riz dans cette zone stratégique pour l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Ces aléas climatiques, récurrents dans la région, mettent en péril les efforts de développement agricole et renforcent les difficultés financières des riziculteurs.
Le président du CIRIZ, Ousseynou Ndiaye, a rappelé au ministre l’ampleur de ces défis et a appelé à des solutions structurelles pour éviter que de telles crises ne se reproduisent. Il a notamment insisté sur la nécessité de moderniser les aménagements agricoles et de renforcer les dispositifs de protection contre les inondations et les nuisances causées par les oiseaux.
M. DIOP