SÉCURITÉ DES DEUX-ROUES : LE GOUVERNEMENT IMPOSE L’IMMATRICULATION OBLIGATOIRE ET RENFORCE LES SANCTIONS CONTRE LES COMPORTEMENTS À RISQUE
Le gouvernement sénégalais, sous la direction du Premier ministre, a annoncé une série de mesures conservatoires destinées à renforcer la prévention et la sécurité routières.
Ces décisions, prises conformément aux directives du Président de la République lors du Conseil des ministres du 2 mai 2024, visent à transformer en profondeur le système de transport public tout en posant les bases de nouveaux mécanismes de lutte contre l’insécurité routière, renseigne un communiqué de la Primature.
En attendant les conclusions des États généraux des Transports publics, prévus pour jeter les bases d’une transformation globale du secteur, le Premier ministre a validé trois axes d’intervention prioritaires notamment le renforcement du contrôle routier et des sanctions avec la réactivation des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire constitue une mesure phare.
Les contrevenants verront leurs permis envoyés systématiquement à ces commissions pour examen. En outre, des sanctions rigoureuses seront appliquées pour des infractions telles que les excès de vitesse, les dépassements dangereux, les surcharges ou encore les défauts techniques majeurs.
Par ailleurs, il a ordonné des sanctions systématiques contre les comportements dangereux des conducteurs de deux-roues, tels que la circulation sur les trottoirs, le non-respect des stops, des feux de signalisation et des sens giratoires, ainsi que le non-port du casque, entre autres infractions.
Ousmane Sonko a néanmoins rappelé que l’immatriculation des deux-roues déjà dédouanées et en possession d’une carte grise conforme est gratuite depuis le 13 décembre dernier, et ce, pour une durée de trois mois.
« Le coût de la plaque n’est pas concerné par cette gratuité, qui se limite uniquement aux frais de mutation auprès des impôts », précise-t-il dans une circulaire.
Concernant la préservation des infrastructures routières et la libération des emprises, le Premier ministre a demandé aux services compétents de débarrasser les ouvrages tels que les ponts et passerelles des installations anarchiques, y compris les panneaux publicitaires non autorisés.
Il a également insisté sur la nécessité de vérifier les autorisations délivrées par l’AGEROUTE avant toute installation ou désinstallation d’équipements sur les emprises du réseau routier classé.
En ce qui concerne les véhicules de transport de marchandises, Ousmane Sonko a appelé à un contrôle rigoureux du poids total, de la charge à l’essieu et du gabarit.
Enfin, il a exhorté à appliquer les mesures de la feuille de route adoptée lors de la réunion des ministres de l’UEMOA chargés des infrastructures, notamment le respect de la tolérance globale de 15 % sur les poids autorisés et la mise en œuvre des amendes prévues en cas de non-conformité.