
STABILISATION DU CALENDRIER UNIVERSITAIRE : DES AVANCÉES NOTABLES MAIS UNE VIGILANCE ACCRUE, SELON LE MINISTRE ABDOURAHMANE DIOUF

La stabilisation du calendrier universitaire progresse de manière encourageante, bien que certains retards persistent dans certaines facultés. C’est ce qu’a affirmé vendredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, qui appelle à « une vigilance accrue » pour atteindre pleinement cet objectif.
Prenant l’exemple de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, où le premier semestre de l’année académique 2024-2025 s’achève en avril, le ministre a mis en avant cette avancée comme un signe tangible que la normalisation est possible lorsque tous les acteurs de l’enseignement supérieur jouent leur rôle.
Toutefois, certaines facultés connaissent encore des retards considérables, avec des accumulations pouvant aller jusqu’à cinq ans, freinant ainsi la dynamique de stabilisation. « C’est une situation inacceptable qui doit cesser. Certains départements n’ont pas encore entamé leur année académique, ce qui constitue un véritable goulot d’étranglement. Pour ces cas critiques, le gouvernement prévoit des mesures spécifiques d’accompagnement », a expliqué Dr Abdourahmane Diouf dans un entretien avec l’APS.
Un engagement politique fort et des mesures concrètes
Le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à ramener l’année universitaire à une organisation standard d’octobre à juin-juillet d’ici 2026. Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures d’accompagnement ont été mises en place, notamment la finalisation des infrastructures universitaires pour offrir des espaces adaptés à la demande croissante des étudiants.
Dans le cadre du renforcement des ressources humaines, un plan ambitieux de recrutement de Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER) ainsi que de Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS) est en cours. La rationalisation des financements fait également partie des axes stratégiques retenus. « Malgré la tension budgétaire, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, accordent une attention particulière à la situation des universités. Un plan d’urgence est en préparation en collaboration avec le ministère des Finances et du Budget », a précisé Dr Abdourahmane Diouf.
Une mobilisation pour résorber le chevauchement des années académiques
Le retard accumulé dans les universités sénégalaises représente un défi de taille, coûtant chaque année plus de 40 milliards de FCFA à l’État en termes de gaspillage de ressources. Lors du séminaire national organisé en juin 2024 sur la question, les acteurs du secteur universitaire avaient fixé un délai de 16 mois pour rétablir un calendrier normal.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation reste ainsi pleinement engagé dans cette dynamique, avec pour ambition d’offrir aux étudiants et aux enseignants un cadre académique stable et propice à la réussite d’ici 2026.